Conseil Métropolitain du 24 mars 2022

Un conseil avec un petit ordre du jour mais qui s’est transformé par moments en pugilat, on s’approche des élections… On parlera aussi Règlement Local de Publicité et on vous rajoute en prime le montant des pénalités SRU des communes du Var…

Commentaires de notre élu à TPM :

Deux moments importants dans ce conseil métropolitain. Le premier, à regarder à partir de 41’30, montre combien la majorité peut être méprisante et misogyne. Je suis très loin de partager la politique de Muschotti, mais je suis révolté par la manière dont Falco et quelques maires l’ont empêchée de parler. J’étais un peu sidéré par leur attitude, surtout que certains sont passés dans le même camp. Mais j’ai depuis lu un article du Ravi qui m’a éclairé sur les raisons sous-jacentes de ce pugilat…

Le deuxième moment important a été la discussion sur le Règlement Local de Publicité intercommunal, dans lequel j’ai défendu une diminution des panneaux publicitaires qui défigurent notre métropole ainsi qu’une réduction du temps d’allumage des panneaux lumineux, consommateurs d’énergie et pollueurs nocturnes. Certains n’ont pas du tout compris mon intervention et ce sont emportés… A regarder à partir de 1h36’30 »

Intervention sur le RLPi (Règlement Local sur la Publicité Intercommunal)

Monsieur le Président, chers Collègues,

Cette délibération parle du RLP de La Garde, mais nous sommes en parallèle en train de construire un RLPI qui viendra le supplanter dans moins d’un an.

J’étais lundi soir à la réunion d’information sur ce RLPI.

Beaucoup de photos montraient la dégradation du paysage suite à la multiplication des publicités et pré-enseignes.

L’être humain a une grande capacité d’adaptation. Et du coup, on ne se rend plus compte en passant tous les jours au même endroit que cet endroit est moche et dégradé. Surtout quand on est au volant, il faut faire attention à la route. Mais prenons un peu de recul. Le nombre de vues magnifiques que l’on pourrait avoir sur nos monts toulonnais est souvent barré par un panneau 4x3m. Et certains axes sont parfois envahis de pré-enseignes au point que l’on ne peut même plus trouver celle que l’on cherche ni même voir les panneaux d’indication routière.

Alors je vais demander quelque chose de fort : interdisons au niveau de la métropole tous les panneaux de 12m2, et même réduisons drastiquement la taille des panneaux et pré-enseignes autorisées à 1,5m2.

Une pub sur un journal, on peut tourner la page. Une pub sur la télé, on peut zapper. Mais ces panneaux gigantesques, on ne peut pas les zapper pour retrouver la vue sur nos paysages !

Vous allez me répondre : oui, mais les commerçants en ont besoin pour se montrer. Mais mettons nous à notre époque et évoluons un peu ! 

Pour les courses du quotidien, vous avez tous vos petites habitudes chez vos commerçants ou votre grande surface, la pub sur ces panneaux ne changera pas grand chose.  Et lorsque vous avez besoin de quelque chose d’un peu différent, que faites-vous ? Je parie que vous regardez sur internet ce qui existe, et quand vous l’avez trouvé vous cherchez où ça se vend (si vous ne le commandez pas en direct), vous mettez votre GPS et vous arrivez au magasin sans regarder la moindre pré-enseigne.  Ou si vous avez besoin de bricolage, vous foncez dans votre enseigne de bricolage la plus proche et vous demandez au vendeur. 

Ces pubs et pré-enseignes procurent un avantage négligeable aux commerces comparé à la dégradation visuelle de notre métropole.

Vous souhaitez augmenter les recettes de tourisme dans la métropole ? 

Le tout petit manque à gagner sur les taxes sur les enseignes sera largement compensé par l’attraction d’une métropole plus belle et apaisée de ces agressions publicitaires.

Je suis un peu long, mais si je pouvais vous projeter les images de notre métropole dégradée par les pubs, ce serait plus parlant. Je vous invite fortement à regarder la présentation faite lundi…

Deuxième point, les enseignes lumineuses. Non seulement elles sont agressives comme les grands panneaux, mais elles consomment de l’énergie à une époque où elle devient rare et chère. 

La loi impose une extinction de 1h à 6h du matin, allons plus loin en exigeant de les éteindre une heure après la fermeture et de les rallumer une heure avant l’ouverture

En plus d’être consommatrices d’énergie, ces lumières sont une atteinte à la biodiversité par la pollution lumineuse très mal supportées par de nombreuses catégories d’animaux. 

Je n’ose pas vous parler de l’énorme panneau lumineux sur le palais des sports, que l’on voit très bien depuis le sommet du Baou et du Croupatier. Maintenant que ce panneau lumineux est entre les mains de la Métropole, ne pourrait-on pas réduire sa puissance ? 

Vous voulez choisir entre une métropole axée sur la mer et ses monts, ou essayer de ressembler à Time Square ou Las Vegas ? L’entre-deux est tout simplement moche et polluant.

Dernier point, il faut faire respecter la règlementation. 

Actuellement, il y a des panneaux dans des zones où cela est strictement interdit. Messieurs les maires, ceci est de votre ressort s’il y a un RLP dans votre commune. Et c’est le ressort du préfet pour les autres communes.  Mais vous avez beaucoup de travail, et cette tâche qui vous parait moins importante est presque toujours négligée.

Alors il est nécessaire de prévoir une petite équipe au niveau de la métropole pour patrouiller et vous aider dans ce travail de surveillance. On ne va pas enlever les 2100 panneaux de la métropole en un an. Nous n’avons pas le ratio de panneaux déjà hors-la-loi, mais il est loin d’être négligeable. Et si l’on ne fait rien, ils vont continuer à proliférer.

J’espère que vous avez retenu ces trois points, forte réduction de la surface maximum des publicités et enseignes, extinction nocturne des enseignes lumineuses, création d’une “police” métropolitaine garante du respect de la RLPI.

Revue de presse Var Matin :

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