Une lettre de Jean Charbonnier à lire !

Jean Charbonnier, du collectif port de Toulon – halte aux nuisances, un ancien capitaine de vaisseau des renseignements militaires au service de l’environnement de la rade. Une mine. 

Bonsoir Monsieur

Je vous remercie de votre réponse qui montre que vous êtes infiniment mieux informé, concerné et motivé que moi sur le sujet. C’est la deuxième fois en 5 ans que je me contente de faire passer un message susceptible de relancer une affaire ancienne.  Je ne suis le concurrent de personne. Bien qu’ ancien de la Royale et ami également de Jacques Méheut  c’est Jean Ecochard  qui m’a parlé il y a quelques années de sa propre tentative d’intéresser notre Maire à un sous-marin avec le succès que vous imaginez. J’ai beaucoup d’estime pour Jean et je l’ai vu avec tristesse se mettre en retrait de ses importantes activités. Mon combat pour un air meilleur a Toulon, particulièrement autour du port a commencé en solitaire en 2008 et m’occupe toujours beaucoup. C’est Jean rencontré en 2017 qui m’a convaincu de collaborer avec les associations dont bien sur MART. J’ai en outre participé avec Didier Pennes à la création en 2017 d’un Collectif de riverains du port baptisé « PORT DE TOULON-HALTE AUX NUISANCES » qui donne plus de liberté de manœuvre.

Notre domaine d’action est double:
                 – Participation au harcèlement des politiques locaux et du gouvernement en coopération avec Nice, Marseille et Ajaccio jusqu’à obtenir à Nice et Toulon le 16 janvier 2020 le changement de combustible fioul  à 0.5% de soufre à gazole marin à 0.1% avant la prise des pilotes quelles que soient la durée des escales. Venise puis Cannes l’avaient imposé auparavant. A noter que si la charte a été immédiatement publiée à Cannes elle reste « secrète » à Toulon alors que les contribuables payent 50% du surcout combustible. Pour gagner du temps sur le projet de zone ECA en Méditerranée nous poussons depuis 3 ans à la création unilatérale d’une telle zone dans les eaux territoriales françaises de la MED continentale quasi indolore pour les armateurs, ceci sans succès bien que OMI et UE le permettent.
     Ayant une vue totale sur rades et ports de Toulon je veille à la bonne application de cette charte, il faut environ 30 minutes pour purger le fioul des circuits, il y a des ratés!
                 – Critiquer de manière constructive les politiques portuaires de la Métropole TPM et de la CCi. Les deux sont rarement sur la même longueur d’onde et aucun n’est capable d’avoir une vue d’ensemble sur l’emploi des ports de la rade. Rien ne va bien à part une constante augmentation des nuisances portuaires à Toulon. L’électrification des quais ne résoudra pas tout loin de là.  Le péché originel  est l’obstination de Falco à maintenir le trafic ferry à Toulon pour des raisons de clientélisme politique camouflées derrière des arguments mercantiles nuls, les passagers des ferries ne rapportent pas grand chose. Le business ne concerne directement que la CCI et ses partenaires Pilotes, Lamaneurs etc.
      Il est facile de constater que depuis le départ des Danois Brégaillon est à l’agonie malgré des investissements couteux.
      Le transfert des ferries serait une libération pour les Toulonnais. Le Grand Brégaillon présenté par TPM en 2017 serait de plus une aubaine pour le fonctionnement et la croissance de la Corsica- Ferries. A noter qu’ aucun des participant à la Grande Commission Nautique ne s’était opposé au projet. Les acteurs du projet sont présents à Toulon et me disent que tout est encore possible, la liaison rapide à l’autoroute n’est pas insurmontable et la servitude pyro non plus.  L’impact sur les riverains beaucoup moins nombreux qu’à Toulon et plus éloignés 700 m au minimum serait minime.
      Pour mémoire j’ai su que c’était mon argumentaire inattaquable qui avait eu la peau fin 2017 du projet de quai croisière de 400 mètres en darse nord du Mourillon.  Son adaptation au miraculeux PLAN B  implanté sur le territoire à céder par la Défense dans l’arsenal du Mourillon a eu le même succès.
      Parallèlement parce que le lien avec la rade est évident Je condamne à titre personnel et à tous niveaux l’exploitation politique qui a été faite entre 2018 et 2020 du Projet de Mayol à Pipady, projet du siècle etc…..qui devait concerner 44 hectares et tourne au fiasco en 2022 avec un projet certes intéressant mais sur 6 hectares seulement et avec une part importante d’habitat. Personne ne connait le projet global de L35 prestigieuse entreprise d’urbanisme vainqueur du concours international  et récompensé logiquement par 900.000 euros pour la seule étude, son nom n’est plus cité et L35 ne fait aucune publicité sur son site. Tout laisse à penser que le projet global est mis en pièces mais où sont passés ces 900.000 euros.  Lorsque Mr Falco dit à Var Matin qu’il a des projets pour au delà de ce mandat et qu’il verrait bien à la place des Pompiers un regroupement des Polices Municipale et Nationale j’ai honte pour ma Ville. Je suis persuadé que le maintien des ferries a pu être un repoussoir pour des investisseurs privés sur les lots 3 et 4 du projet alors que beaucoup ont concouru pour les lots 1 et 2. La politique du secret pratiquée par Mr Falco continuera à lui faire du tort. Je serais heureux que d’autres que moi posent des questions.

 Je ne baisse pas les bras et mise sur les changements de dirigeants à la CCI et sur l’ouverture qui s’imposera à Mr Falco après la crise des « législatives ».
                                 Cordialement     Jean Charbonnier

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