L’intégralité du conseil municipal du 31 mars 2021 est visible sur la page FB de TeC, nous vous proposons ici les extraits de nos interventions sur le numérique à l’école, le mobilier urbain, la sécurité et la desserte de l’arsenal par les transports publics. Vous trouverez en fin d’article la revue de presse et le procès-verbal complet du conseil.
Voici les extraits de Var Matin et de La Marseillaise :
Texte de Magali Brunel sur la sécurité :
Cette délibération concerne l’organisation des formations à des armements des agents de la police municipale de Toulon. Elle touche, plus largement aux moyens du maintien de la sureté publique dans la ville et à la politique de sécurité publique municipale.
Concernant les moyens de la ville de garantir la sureté publique, notre ville subit un désengagement de l’état qui conduit de fait, les policiers municipaux à être confrontées à des situations qui ne correspondent pas à leurs prérogatives et pour lesquelles ils peuvent être mises en danger. C’est d’ailleurs ce qui justifie, dans la délibération présentée aujourd’hui, le recours à des armes de catégories B et D qui justifient ces formations.
Ce désengagement de l’état n’est pas nouveau, et il impacte chaque jour nos concitoyens : il a commencé sous le mandat de N. Sarkozy qui a supprimé 10 000 emplois de police et de gendarmerie (RGPP) tout au long de son quinquennat, le corps des renseignements généraux, qui était un service très efficace pour faire remonter les difficultés spécifiques aux différents territoires ainsi que la police de proximité ce qui a éloigné la police du citoyen. Cela a sonné le début d’une distance et d’une défiance dont nous payons aujourd’hui les conséquences, avec des policiers parfois victimes de traquenards mais aussi parfois, avec des violences policières portées sur les citoyens.
Cela a continué, dans la mandature actuelle, et par exemple sur Toulon, avec la fermeture du commissariat du Pont du Las, ou l’absence de poste de police ouvert dans certains quartiers populaires, le soir et le week-end. C’est bien à un appauvrissement des moyens de sécurité publique que se trouvent livrés les Toulonnais : il manque à notre ville de nombreux policiers nationaux , un effort de rattrapage conséquent s’impose. C’est une pression sur l’exécutif qu’il faut que les élus exercent, afin que nous soient affectés des effectifs indispensables, assortis d’une réorganisation à l’échelle de la ville des services et des moyens matériels nécessaires. Il n’appartient pas à la ville de combler les déficits en la matière et les municipalités ne peuvent et ne doivent pas se substituer à l’état dans sa fonction régalienne qui est de sa responsabilité première. La police municipale ne peut pas être considérée comme une police bis , qui viendrait en complément de la police d’état et elle n’en n’a ni le mandat, ni les prérogatives !
En revanche, il y a bien aussi une politique de sureté publique municipale, et la délibération d’aujourd’hui en manifeste un volet, celui de la défense des policiers municipaux et de la répression. Mais la sécurité de tous se fonde aussi sur les actions de prévention : ainsi, la proximité des services publics, y compris des postes de police, des lieux éducatifs et de loisirs, le maillage entre éducateurs professionnels et formés, services sociaux, bailleurs, éducation nationale est un gage, on le sait, d’une société plus cohérente et plus sûre. Il y a notamment eu à Toulon en coopération entre le département que vous dirigiez à l’époque, l’état et la région, des médiateurs de nuit qui veillaient sur la tranquillité des quartiers populaires et parvenaient à apaiser certaines tensions, évitant par là-même des interventions de police. Pourquoi ne pas réactualiser un tel dispositif qui a montré son efficacité et qui viendrait compléter les actions de sécurité et de prévention mises en place par la ville . Aujourd’hui la sécurité est une préoccupation première et légitime de nos concitoyens, et l’insécurité touche en premier lieu les plus fragiles d’entre nous. En la matière, nous devons rejeter les positions purement idéologiques ou démagogiques, ainsi que les discours angéliques, pour avancer des propositions qui améliorent concrètement la vie des Toulonnais.