Au conseil municipal d’octobre, vos élus ont défendu le sporting, le choeur de l’opéra, la prévention, l’accompagnement à la scolarité…
Retrouvez l’ensemble du conseil en vidéo, ainsi que le texte de certaines interventions et des articles de presse.
Intervention d'André De Ubeda sur le sporting
Madame le maire, chers collègues
Vous l’aviez prévu, je vais intervenir au nom de Toulon En Commun au sujet de cette délibération.
Ce n’est pas par simple passion pour le sport le plus populaire ou pour le Sporting, c’est parce que les enjeux concernent la ville entière.
Le sport est un vecteur important du vivre ensemble, de l’éducation au sens large et même de la vie culturelle dans le sens où il met en relation des personnes qui ne le seraient pas sans cette activité.
Le sport professionnel doit jouer un rôle de locomotive. Ce devrait être le cas du Sporting club de Toulon.
La bonne santé économique et sportive d’un club emblématique comme celui-ci impacte, donc, positivement ou négativement, l’ensemble de la ville au-delà des supporters et spectateurs.
Un grand club dynamiserait la ville dans tous les domaines comme on le voit avec le RCT.
Or c’est loin d’être le cas actuellement pour le club de Bon Rencontre.
D’abord sur le plan sportif.
J’ai lu avec attention la convention que nous sommes appelés à voter et, au-delà du principe sur lequel je vais revenir, j’ai trouvé assez humoristique l’article qui parle de montée ou de descente.
Il ne suffit pas de dire que les élus ne peuvent pas marquer de buts pour faire une politique sportive.
De même le prétexte « c’est du privé » est fallacieux. La ville ne s’est pas gênée pour intervenir pour faire fusionner le Sporting du Las avec celui de Bon Rencontre. Vous avez même arrêté la subvention pour faire pression. Je dis vous, mais ce n’était pas vous monsieur Bonnet, c’était l’adjoint au sport de l’époque Michel Bonnus et ce n’était pas vous madame Massi c’était Hubert Falco.
Le résultat de cette brillante opération c’est que Le Sporting club de Toulon continue à végéter et vous avez fait disparaitre un autre club emblématique de la ville.
Cependant, cela montre, en tout état de cause, que la ville peut faire pression. Et notamment par le biais des subventions.
Au sujet des subventions, je voudrais dire une chose essentielle. Bien sûr, le financement des clubs qui visent le professionnalisme est un énorme sujet mais le montant de la subvention ne garantit pas la montée en division supérieure. La preuve par Fréjus qui a une subvention bien supérieure et qui n’accède pas au National.
Ensuite sur le plan des principes.
Comment expliquer cette nouvelle convention établie pour 6 ans et renouvelable alors que des échéances électorales approchent ?
Quelles garanties de bonne gestion économique et sportive nouvelles avons-nous pour conforter le propriétaire ?
Est-ce que vous n’êtes pas en train de blinder un contrat ? Et à quelles fins, quels objectifs, avec quelles garanties ?
Nous sommes légitimement inquiets sur toutes ces questions.
Comment ne pas voir que certaines gestions privées, pas toutes évidemment et heureusement, coûtent cher au contribuable toulonnais in fine ?
Après le HTV, c’est le Toulon Metropole Var Handball, le club de nos magnifiques Rebelles, qui est en danger à cause d’un déficit soudain.
La ville doit pouvoir en tant que financeur dire son mot sur le choix des dirigeants. Dans le cas du hand c’est d’autant plus criant que les gestionnaires qui ont créé ce déficit n’avaient pas de capacités particulières. L’un avait perdu des contrats dans le transport et l’autre était l’attaché parlementaire d’un député RN. Où étaient les compétences ?
Et qu’allez vous faire à ce sujet ?
A Toulon en commun nous sommes favorables aux subventions pour les clubs sportifs notamment à cause des enjeux dont j’ai parlé au début. Mais pas à n’importe quelles conditions.
Nous nous abstiendrons donc sur cette délibération.
Question Orale de Toulon en Commun
Madame le maire,
Les salariés du chœur de l’opéra de Toulon sont légitimement inquiets au sujet de leur avenir.
Les syndicats, qui sont rompus à ce genre de situation, craignent de nouveau l’annonce de la disparition du chœur. Les délibérations du conseil d’administration et les éléments en leur possession montrent que cette possibilité existe. Ce serait un drame pour les artistes et une perte pour la ville.
Rien ne saurait justifier cette décision. Nous avons encore plus besoin du lien social que représente la culture en période de crise.
Certes le conseil d’administration va se référer à la nécessité de faire des économies. Mais cet argument serait fallacieux et même cynique.
En effet, le conseil municipal de Toulon avait voté une subvention exceptionnelle de la ville de Toulon dans l’objectif d’empêcher la disparition du chœur. Nous apprenons que le Conseil d’Administration a accordé une augmentation importante aux plus hauts salaires de l’institution par le biais de changements de postes au lieu de pérenniser le chœur.
Que cette subvention serve à augmenter les dirigeants administratifs et pas à sauver l’existence du chœur est un scandale. Or il y a des représentants de la municipalité au CA.
Ont-ils voté cette délibération et si oui pourquoi ?
Par ailleurs, les divisions de la majorité métropolitaine, les calculs électoralistes ne doivent pas empêcher l’intérêt général de prévaloir.
Outre les explications sur les votes des représentants de la ville au CA de l’opéra, nous vous demandons de peser de tout votre poids de première ville de la métropole pour empêcher ce mauvais coup pour les salariés et pour la ville.


