7 interventions de Toulon en Commun, sur des sujets aussi divers que l’ancien évêché, l’accueil des enfants handicapés à l’école, l’habitat indigne et la gentrification, la culture dans les quartiers, l’éclairage public, les services civiques, la suppression sauvage d’arceaux à vélo et de manière plus générale la gestion de l’espace public… car oui, une municipalité est responsable de beaucoup de choses !
A noter une quinzaine de sympathisants venus manifester contre la vente de l’ancien évêché avant le début du conseil !
Par ordre chronologique :
Éducation – 00-3-01
Nous approuvons le travail effectué au bénéfice de l’inclusion des enfants en situation de handicap dans le cadre scolaire et plus précisément les démarches visant à améliorer l’activité professionnelle des personnels AESH. La loi votée en mai 2024 pour la rémunération de ces personnels sur le temps de la pause méridienne est une loi de progrès, que la députée Lavalette n’a d’ailleurs pas voté, elle qui se dit pourtant soucieuse de l’accompagnement des enfants porteurs de handicap. Nous profitons de cette délibération pour saluer également l’action des pôles d’appui à la scolarité, déployés de manière pilote dans notre département, et qui soutiennent véritablement le parcours du combattant que rencontrent les familles dans la reconnaissance et la prise en charge de leurs enfants porteurs de handicap. Nous espérons que leur action pourra être développée et que l’équipe constituée pourra être consolidée afin de faciliter l’inclusion des enfants dans le cadre scolaire.
01.1.02 : Nous saluons les actions culturelles dans les quartiers et cette action du théâtre Liberté. Il est fondamental d’apporter la culture à tous les toulonnais. Nous regrettons toutefois que ces actions, l’an dernier à Sainte-Musse, cette année au Pont du Las, ne soient que ponctuelles et n’aient pas un suivi dans le temps.
Affaires juridiques- l’évêché – 01-2-01
Je voudrais tout d’abord rappeler que Monsieur Falco lors de la dernière campagne électorale de 2020 avait précisé que l’évêché ferait l’objet d’une restauration et resterait lieu de culture ! Vous êtes redevable de cet engagement.
De plus, la population tient à ce lieu emblématique et historique, qui a abrité pendant longtemps une maison des jeunes et la culture avant que ne vienne s’y installer la Design Parade. Elle a découvert qu’il avait été promis, après plusieurs autres tentatives de vente avortée, à monsieur Trigano pour y faire un hôtel !
Alors plusieurs questions se posent et les toulonnaises et les toulonnais doivent avoir des réponses : la capacité hôtelière de Toulon nécessite-t-elle de créer encore des lits sachant que la majeure partie des hôtels n’abrite que des clients en transit ? Pourrait-on nous préciser le taux de remplissage moyen des hôtels du centre-ville et de ceux autour des plages, sachant que là encore un nouvel hôtel va voir le jour à Lamalgue ? Et s’il n’est pas maximal, ce taux, pourrait-on nous dire quelles raisons ont conduit à ces choix ?
Car l’évêché et Castel Chabre sont des lieux emblématiques de la vie Toulonnaise autour de son marché Lafayette, des lieux où sont pratiqués naturellement la mixité sociale, des lieux où toutes les origines se sont côtoyées depuis plus de 100 ans…. ces lieux au-delà de l’intérêt patrimonial de l’évêché, forment une opportunité de création d’un pôle de rencontre interculturel permettant à chacun de trouver sa place dans la ville.
Vous allez me rétorquer que ce n’est pas raisonnable, que la ville n’a pas les moyens d’investir pour un projet de rénovation de cette ampleur ! Mais le siège épiscopal est inscrit sur la liste des monuments historiques depuis juillet 1991, ce qui permet des avantages fiscaux intéressants.
De plus, brader son patrimoine au plus offrant, est ce plus raisonnable ? Au lieu d’investir et de préserver pour les générations futures ce patrimoine qui a abrité l’Histoire et qui a conjugué des héritages religieux, muséal, social et aujourd’hui artistique, avec la Design parade !
Nous vous demandons madame le Maire de reconsidérer votre projet de vente, sachant que des alternatives bien plus opportunes pour tous les toulonnais sont possibles et que l’investissement qui pourrait être réalisé pour réhabilité des lieux publics pour les Toulonnais pourrait au contraire marquer une étape dans le développement d’un poumon d’animation et de culture qui manque dans l’hyper centre. Un tel lieu renforcerait en outre, l’activité commerciale, grâce aux retombées que les activités sociales et culturelles d’un tel lieu de vie pourraient favoriser ; L’édification d’un hôtel ne peut en aucun cas avoir un tel impact et surtout, n’améliore pas la vie quotidienne. Or c’est bien cela que souhaitent les toulonnaises et les Toulonnais !
01.4.01 : A propos de l’éclairage public, j’espère que cette subvention permettra de moderniser notre éclairage public afin de pouvoir réguler l’intensité de l’éclairage la nuit.
L’éclairage nocturne a un impact négatif sur la biodiversité et sur la santé humaine. De plus, elle peut générer des dépenses d’énergie inutiles. Tenir compte de ces nuisances lors de l’installation ou de la rénovation d’installations d’éclairage permet de les prévenir et de les réduire. Le plus souvent, c’est aussi une façon de réaliser des économies d’énergie.
Nos rues n’ont pas toutes besoin d’être éclairées aussi fortement aux heures où tout le monde dort.
Il existe des systèmes simples où l’éclairage fortement réduit peut redevenir un peu plus fort au passage d’un piéton pour le rassurer. Tout est une question de volonté politique. Merci de votre écoute.
01.4.02 : Je ne peux que me réjouir de l’achat d’assises pour l’espace public. Mais ce contrat voudra-t-il dire que l’on pourra enfin s’asseoir dans le centre-ville de Toulon ? J’attends par exemple depuis longtemps les bancs autour des oliviers de la place Paul Conte pour ne citer que ceux-là. En voyant le fonctionnement de la mairie depuis plusieurs années, j’ai l’impression que lorsque l’on pose quelque chose, il suffit qu’une seule personne râle et hop, on enlève le matériel qui a provoqué ce mécontentement au lieu d’essayer d’aboutir à un compromis. Et les personnes qui avaient besoin de ce matériel se retrouvent bien lésées à cause juste d’un râleur. Je me permets de vous citer un évènement que j’ai vu passer semaine dernière. Je cite :
“ Il y a quelques jours a eu lieu, sans crier gare, une apparition spontanée rue César Vezzani. Trois arceaux vélos ont été implantés par la mairie de Toulon. On trouvait ça plutôt malin et pertinent, car fixés juste en face de deux endroits récemment labellisés “Accueil Vélo”, PharmaCycles et ses Café Vélo et Atelier.
Ces arceaux ont été immédiatement adoptés et utilisés, soit par les bénévoles de PharmaCycles, soit par les riverains qui pouvaient enfin sécuriser leurs vélos. Quand on connait les statistiques des vols de vélos à Toulon, c’était plutôt rassurant.
Et puis cette semaine, surprise, Les trois arceaux ont disparus !
Ils n’étaient pas gênants, n’empiétaient pas sur une terrasse de restaurant, pas de bruit, pas de nuisance… ”
En lisant cela, je me suis une nouvelle fois demandé pourquoi il ne pouvait pas y avoir une concertation locale avant d’agir de manière si expéditive. Merci de votre écoute.
09.2.01 Approbation de la convention d’OPAH-RU 2025/2030 (secteur Courdouan-Visitation) et 09.2.02 convention subséquente au dispositif partenarial de la convention habitat multisites entre l’établissement public foncier PACA et TPM
Le diagnostic de l’OPAH RU est bien posé, comme l’était celui du PLH. Les sujets centraux, habitat indigne, passoires thermiques, quartiers dégradés, difficultés à se loger et à vivre tout simplement, sont bien identifiés.
Sur les périmètres concernés le bilan est accablant, indigne du cœur historique d’une grande ville, et il révèle un abandon de la puissance publique depuis trop longtemps, alors que ce vieux quartier a longtemps été le cœur battant de la ville.
Le logement doit être effectivement l’axe central des opérations à venir, avec des réhabilitations intégrant les normes thermiques et énergétiques, mais aussi avec une reconfiguration urbaine permettant, quand c’est possible davantage de lumière, de nature et d’espaces ombragés.
Mais cette action sur le logement doit s’intégrer à un travail sur tous secteurs qui touchent à la vie quotidienne des habitants : il doit être associé à une présence forte de services publics de proximité, au soutien du commerce, à l’accompagnement renforcé de l’enfance, de la jeunesse et des familles.
Enfin, pour réussir ce type d’opération complexe, touchant au bâti mais aussi à la vie quotidienne, l’intervention et l’association des habitants est indispensable. On gagne beaucoup à prendre le temps de la concertation et de l’écoute de ceux qui vivent dans le quartier. Car réhabiliter, ce n’est pas chasser les habitants au profit d’opérations spéculatives, c’est leur permettre de vivre mieux là où ils sont, c’est diversifier davantage les populations sans faire partir les plus modestes. Sur ce sujet particulièrement, nous serons extrêmement vigilants.
13.1.02 : Nous voterons favorablement cette délibération, comme pour toutes les délibérations qui vont en soutien aux associations toulonnaises. Je voulais juste profiter de celle votée ce mois-ci pour regretter la réduction du soutien du gouvernement aux Services Civiques. C’est pourtant un dispositif qui est un bon tremplin pour des jeunes entrant dans la vie active, cela aide grandement les associations et aide aussi nos écoles qui font régulièrement appel à ce dispositif. Il est des mesures nationales qui font très mal à la vie locale, en voilà encore une que je ne pouvais pas laisser sous silence…
