Ce conseil a vu l’élection de Madame José Massi comme nouveau maire de Toulon ainsi que des délibérations sur le montant de l’indemnité des élus et le pouvoir du nouveau maire, des subventions à des associations, la vente par la mairie de quelques immeubles dans le centre ancien…
Nos trois élus sont intervenus et vous pourrez retrouver leurs interventions dans les vidéos.
Vous trouverez ci-dessous les notes de synthèse (document de 15 pages décrivant les délibérations prévues) et le recueil des délibérations (même sujet mais un peu plus détaillé sur 48 pages) et le déroulé entier du conseil.
Intervention d’André de Ubeda
Nous sommes appelés aujourd’hui à une forme de bilan et à une projection sur le futur.
L’amour d’une ville ne suffit pas. Et personne n’a le monopole de la passion pour améliorer notre belle ville. Il faut allier l’engagement personnel, l’honnêteté la plus scrupuleuse et la vision politique la mieux à même de répondre aux besoins de la population.
Vous le savez, nous ne sommes pas d’accord pour partager les satisfactions de la droite majoritaire dans ce conseil, la satisfaction de ce système.
Évidemment si nous comparons au passé trouble et au bilan catastrophique des maires précédents, le bilan de votre équipe ne peut être que meilleur. Ce n’est pas très difficile.
Pourtant, et les classements indépendants ne manquent pas de le souligner, notre ville souffre de grands manques si on compare à d’autres cités et si on a comme objectif ce qu’il est possible de faire.
Quelques exemples :
- La concertation, la consultation des habitants réduite au minimum
- Seule métropole sans transport en commun en site propre,
- une ville embouteillée, polluée,
- gel des subventions aux associations depuis 2013 dont l’action sociale du CCAS
- pas d’école construite mais deux écoles fermées et peut être plus si vous continuez
Des chantiers ont commencé avec beaucoup de retards : végétalisation des cours d’école, respect de la loi de sectorisation scolaire, pistes cyclables….Ils ont d’ailleurs tous été soutenus par TEC parce qu’ils étaient dans notre programme, mais ils ont peu de moyens
Car Toulon est la ville qui investit le moins dans sa strate
Et tout ça en payant autant d’impôts que les autres villes comparables.
A quoi bon être une ville peu endettée si on n’investit pas et si on paye autant d’impôts que les autres.
Il n’est pas question, encore une fois, de dire que rien n’a été fait, mais de marquer ce qu’il aurait été possible de faire.
Bien entendu, la gestion locale reste notre principale préoccupation dans cette enceinte.
Pourtant, se préoccuper du bien être des Toulonnais-es, ce n’est pas seulement la gestion de la ville ou de la métropole. Les questions nationales et locales sont liées. Le financement des collectivités, par exemple, relève très majoritairement de décisions gouvernementales notamment la part de l’Etat à la DGF des collectivités territoriales. Or vous soutenez la politique malthusienne de baisse des dépenses publiques. Les services publics sont pourtant le seul patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas beaucoup.
Il est clair que les décisions que vous soutenez au niveau national, régional ou départemental font vivre plus mal les habitants. Et dans cette salle de nombreux élus exercent des responsabilités départementales, régionales et nationales.
Que ce soit la question des retraites (25.000 varois ont manifesté le 1er mai contre la réforme que vous soutenez et ce sont aussi vos administrés), ou la privatisation des TER ou les retards sur les questions des transports, de l’éducation ou de la santé au plan départemental, cette politique d’austérité rend objectivement la vie plus difficile pour les habitants de nos territoires. Vous soutenez ainsi une politique qui, loin d’améliorer la vie des Toulonnais-es, la rend plus difficile.
Ce ne sont que quelques exemples. Et pour nous c’est tout aussi important que les affaires.
Reste la question des procédures judiciaires. Nous ne referons pas le procès, nous. Certains, d’ailleurs devraient se taire.
Au-delà du respect dû à la part d’humanité de chacun et du travail effectué, il est clair pour nous qu’un maire, un président de métropole, un président de conseil départemental n’auraient pas dû faire ça. La politique ce ne devrait pas être ça. Des faits sont niés et font l’objet d’un recours, la présomption d’innocence s’applique à ceux-là, mais d’autres sont reconnus et ils ne font pas honneur à l’intégrité totale que l’on est en droit d’exiger des élus. Lorsqu’on prône la sévérité contre les délits, lorsqu’on pratique l’austérité pour les administrés parce que, dites-vous, chaque euro d’argent public compte, alors il faut s’appliquer ces règles à soi-même. Non Toulon n’est pas condamné à subir l’opprobre. Nous en avons assez des meurtres politiques, des condamnations et il en vient encore. La morale aurait voulu que le conseil dans son ensemble démissionne puisque le soutien à votre chef a été total. Pourquoi n’allez-vous pas au bout de votre logique ? Pourquoi ne pas faire refaire voter les Toulonnais-es
A tout point de vue on peut et on doit faire mieux. Ce n’est pas un changement de personne qu’il faut, c’est un changement de système.
C’est ce que nous allons nous attacher à démontrer.
Nous proposons Magali Brunel comme candidate à la fonction de maire.
Intervention de Magali Brunel
Lors des élections municipales de 2020, une organisation inédite s’est composée : réalisée dans la continuité des mouvements de transition sociale et écologique et de l’aspiration à une démocratie plus participative et plus citoyenne, à l’échelle des villes, ce mouvement a par exemple été porté à Barcelone, sous le nom de « en commun ».
C’est dans cette aspiration liée à la force du collectif, au projet de prendre à bras le corps les crises climatiques et sociales, et à la détermination à construire un avenir avec les citoyens pour des projets de vie à l’échelle des habitants qu’est née Toulon en Commun.
Partis politiques de Gauche et de l’écologie, syndicalistes, associatifs, citoyens mobilisés pour l’action publique, tous réunis, nous avons lancé une démarche qui aujourd’hui encore se prolonge et ouvre des espaces de démocratie participative, à travers des assemblées régulières, des retransmissions des conseils municipaux, des consultations en ligne, des espaces de forums. Nous consultons les citoyens, vous oubliez de le faire depuis tant d’années
Dans ce conseil municipal, nous menons un travail actif, respectueux des instances mais résolument orientée dans l’opposition, pour dénoncer ce qui nous semble injuste et déphasé des véritables enjeux contemporains, et pour avancer des propositions, pour la jeunesse, pour le logement, pour la place de la nature dans la ville, pour le transport.
Ce conseil municipal porte une vision, avec ou sans M. Falco : c’est une vision de la rigueur budgétaire contre les investissements sociaux et écologiques qui permettraient à la ville de se projeter enfin dans le XXIe siècle. Ce conseil municipal porte des orientations, que révèlent le programme qui a porté l’équipe en 2020, et dont la partie centrale était consacrée « au chemin parcouru », tandis que le nôtre portait le projet de faire de Toulon un territoire durable et de rendre concrets dans tous nos actes la réduction contre les inégalités et la lutte contre les discriminations.
C’est au nom de ce collectif, et pour faire entendre, dans ce lieu de la république qu’est un conseil municipal, ce projet, et avec mes camarades Philippe Leroy et André de Ubeda, que je porte à travers mon nom, la candidature de Toulon en commun. La gauche, les forces d’écologie et les citoyens réunis sont prêts.
Nous avons la vision d’une autre ville, nous voulons la faire entendre et la faire partager. C’est le sens de ma candidature pour cette élection. L’heure des bilans du « chemin parcouru » n’est plus, il est temps que Toulon soit portée par une vision audacieuse, incarnée, renouvelée, enfin collective et ouverte.
Intervention de Philippe Leroy
L’intervention sur les locaux dédiés aux associations est à écouter, sa retranscription sera reportée dans les minutes d’ici le 30 mai…
Le reportage de FR3 Var
