Vous trouverez ici une retransmission du conseil métropolitain, les dossiers présentés et les interventions de Toulon en Commun sur l’eau, le contrat de baie, la pollution atmosphérique et les transports publics. A voir aussi la réponse de Falco sur les écoles toulonnaises à 1h18′. Nous terminons cet article par une revue de presse. Un compte-rendu assez exhaustif dans La Marseillaise, et un compte-rendu dans Var Matin qui se contente de parler de la hausse de quelques centimes de la taxe de séjour.
Délibération 34 Contrat de Baie (1h07′)
Il est très difficile de s’y retrouver dans ce contrat. 238 actions, toutes fort utiles. Une hiérarchisation des actions permettrait de mettre en avant les priorités. La mission régionale d’autorité environnementale faisait la même remarque à propos du plan climat air énergie territorial de la métropole.
Par exemple les actions liées aux économies d’eau sont essentielles de nos jours. Nous ne savons pas si nous aurons de l’eau tout l’été. Si le barrage de Carcès venait à être à sec, par sûr qu’il y aurait assez d’eau du côté du canal de Provence pour nous alimenter en secours. La sécheresse annoncée ne s’arrête pas aux limites du Var… Donc oui, économisons l’eau, désartificialisons les sols pour que les pluies aillent remplir nos nappes phréatiques au lieu de se jeter dans la mer.
Une autre action me semble essentielle au niveau d’un contrat baie, la réduction de la pollution par les navires. La pollution atmosphérique reste l’une des préoccupations environnementales les plus sensibles et les plus préjudiciables. Selon un rapport publié par l’OMS et l’OCDE, en 2010, la pollution de l’air ambiant était toujours responsable d’environ 500 000 décès prématurés en Europe. Et si l’on ramène ce chiffre à la population de la métropole, nous avons chaque année environ 500 personnes qui meurent à cause de la pollution. C’est la troisième cause de mortalité.
De nombreuses stratégies sont mises en œuvre pour lutter contre ce fléau, mais le transport maritime échappe à beaucoup de contraintes comparé aux autres secteurs polluants. Les impacts sur la qualité de l’air sont pourtant très importants sur les villes portuaires.
Oui, je sais, ça avance à Toulon avec la réduction de taux d’oxydes de souffre et l’électrification des quais. Mais nous sommes loin du compte.
A Marseille, Corsica Linea fait construire des navires neuf utilisant du GNL, gage d’absence de rejets toxiques.
A Toulon, pourquoi reste-t-on silencieux quand la Corsica Ferries continue à acheter de vieux navires et à les ripoliner, leur Credo étant uniquement le Low Cost.
Et pendant ce temps nous apprenons que la CCI se réjouit du nombre d’escales de navires de croisière en 2023. 36 au centre-ville de Toulon et 47 au pôle d’armement à La Seyne, dont 9 escales de plus de 4000 passagers. Un défilé de bus de croisiéristes qui passe devant la mairie de La Seyne pour aller en excursion à Saint-Tropez ou Aix-en-Provence ne me semble ni utile pour notre économie ni une bonne amélioration de la qualité de l’air. Sans compter les 1200 rotations de ferries annuelles et leur flot de véhicules transportés…
La synthèse de l’étude SECAMED montre bien l’importance d’agir vite et en profondeur. Monsieur le Président, je suis sûr que vous l’avez déjà lue, mais je vais vous l’envoyer ce soir pour une relecture attentive.
Alors oui, je voterai pour ce contrat de baie car les actions proposées sont bonnes, mais n’oubliez pas que c’est vous qui détenez entre vos mains la possibilité d’améliorer la santé des toulonnais en agissant avec détermination sur la règlementation des escales dans la rade.
Je terminerai avec l’image qui m’est venue pour illustrer la politique actuelle autour des ferries et navires dans la rade.
Cette politique me fait
penser à un fumeur qui se réjouirait de
passer d’un paquet par jour à 2 paquets par jour pour faire marcher l’économie
de son buraliste.
Délibération 21 Service des Eaux La Crau
Nous savons que nous serons tous soumis à des pénuries d’eau de plus en plus importantes. La réutilisation des eaux traitées va devenir primordiale.
Dans des communes comme La Crau, elles pourraient par exemple servir à de l’irrigation.
Si la métropole reprenait en main par une gestion publique les services autour de l’eau, les profits pourraient servir à préparer cet avenir au lieu de servir des intérêts privés.
Délibération 42 LNPCA (1h41’15 »)
Améliorer les infrastructures ferroviaires est nécessaire, indispensable.
Mais il faut bien penser aux usagers, et ce dès maintenant sans attendre la réalisation de ces infrastructures qui vont prendre de nombreuses années.
Actuellement, les correspondances entre les bus du réseau mistral et les trains ne sont pas assurées.
Il faut une vision globale des transports en commun, en offrant aux usagers du train un début et une fin de transfert par bus, piste cyclable, chemin piétonnier…
La halte ferroviaire de Sainte-Musse est pensée pour l’hôpital, mais rien n’est fait pour que les habitants des quartiers autour la rejoigne en bus. Et en plus, les personnes au Sud-Ouest de la gare ne peuvent pas y accéder en l’absence de passerelle pour piétons et cyclistes.
Quand la liaison entre Giens et la Gare de Hyères sera en correspondance ?
Quels bus vont à la gare d’Ollioules-Sanary pour les Six-Fournais ?
A quand une bonne gestion par bus entre Sanary-Bandol et TPM ?
Merci d’intégrer les usagers dans vos réflexions, merci de demander à la RATP-SUMA d’harmoniser les correspondances pour une mise en place dès la rentrée de septembre.