Vous trouverez ci après tout ce qui concerne le conseil municipal du 23 septembre 2022, y compris la retransmission intégrale en vidéo. Entre autres, André De Ubeda a défendu le collège Georges Sand, Philippe Leroy la démocratie participative et Magali Brunel la défense de la planète et des factures énergétiques de la commune…
En relisant le compte-rendu téléchargeable ci-dessous, il y a quand même quelques petites passes d’armes qui valent leur pesant de cacahuètes, notre maire n’y a pas fait preuve de grande finesse…
Intervention d’André De Ubeda
COLLEGE GEORGE SAND & PERSONNEL DU PERI SCOLAIRE
Monsieur le maire, chers collègues,
Cette délibération appelle plusieurs remarques de notre part.
Nous ne voterons pas contre l’augmentation des personnels bien entendu mais nous voulons alerter comme les directeurs et directrices sur la pénurie d’animateurs.
Dans de très nombreuses écoles, quotidiennement, le taux d’encadrement légal n’est pas respecté. Nos enfants ne sont donc pas en sécurité !
De fait pour pallier ce problème de sécurité vous limitez les inscriptions.
Mais ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on soigne la fièvre.
Nous connaissons les causes principales de ce manque de candidats. Les salaires, les horaires et le manque de formation.
Il y a bien entendu des solutions comme d’ailleurs dans les métiers où il y a pénurie de salariés.
Nous vous alertons depuis des années sur ce danger et vous demandons en vain de recruter des animateurs au statut de fonctionnaire ou tout le moins contractuel, rémunéré et formé convenablement. Nous vous demandons d’agir au plus vite pour améliorer cette situation. Peut-être que, comme pour la mise en place du guichet unique et des inscriptions scolaires par la municipalité, nos propositions seront entendues.
Bien entendu vous allez vous retrancher derrière le manque de moyens. Les DGF et les subventions ont effectivement baissé. Mais à qui la faute ? Au gouvernement que vous soutenez. En fait vous soutenez à Paris ce que vous critiquez, pour la forme, à Toulon.
Nous sommes dans le domaine de l’éducation je veux exprimer maintenant notre indignation sur la fermeture annoncée du collège George Sand.
J’étais intervenu au nom de Toulon en commun au CM du 20 mai. Auparavant nous avions rencontré Mme Massi le 4 mai. Vous nous aviez assuré qu’aucune décision n’était prise.
Nous avions défendu le maintien du collège, le seul à taille humaine à Toulon. Nous avions évoqué avec madame Massi les possibilités pour alléger les effectifs de l’école élémentaire du Pont du Las. Car ces possibilités existent. Une nouvelle sectorisation des écoles élémentaires et maternelles est tout à fait possible et réglerait le problème, qui est réel, de la surcharge de l’école du Pont du Las.
Cela se ferait sans surcoût pour la ville.
En fait alors que cela, de votre propre aveu ne presse pas, vous avez utilisé le vieux truc de la décision en plein été.
Je répète les solutions existent, avec une nouvelle carte scolaire en utilisant les locaux des écoles proches.
Le fait de fermer un collège à taille humaine au détriment de la qualité de l’accueil des élèves est en soi suffisamment grave mais plus grave encore serait qu’il y ait en arrière-plan une opération immobilière. Pouvez-vous nous éclairer à ce sujet et je ne parle pas uniquement des bâtiments de l’école et du collège.
Vous avez reçu le comité de défense mercredi et vous avez répété les mêmes choses que madame Massi avant l’été.
Comment être sur que vous allez vraiment consulter et trouver une solution qui ne déshabille pas Pierre pour habiller Paul ?
Nous vous demandons donc de remettre à plat cette décision et de consulter vraiment les personnels, les parents d’élèves, les syndicats et les commerçants. Sans oublier le comité de défense du collège.
Consulter vraiment ce n’est pas présenter les différentes possibilités alors que la décision est déjà prise. C’est prendre en compte l’intérêt général. L’intérêt général n’est pas l’addition d’intérêts particuliers et la mixité sociale qui est en jeu dans cette affaire ne doit pas rester à l’état de paroles.
Je vous remercie
Intervention de Philippe Leroy
Monsieur le Maire, Chers Collègues,
Les conseils de secteurs, comme les CIL et les associations, constituent des organes essentiels de la démocratie participative.
Qui est mieux placé que les habitants et les usagers d’une rue ou d’un quartier pour savoir ce qui est bon pour eux ?
J’écoutais jeudi soir une émission sur Loos-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais. Cela fait 20 ans que cette ville s’améliore et sort de la crise des bassins miniers grâce à une concertation permanente avec les habitants. Malgré l’absence de la mer, des collines et de notre soleil.
Mais à Toulon, les conseils de secteur ne sont pratiquement jamais convoqués. Ils sont juste constitués pour répondre à une obligation légale.
Les réunions avec les CIL sont fort réduites et ne constituent pas suffisamment un lieu d’échange, comme l’un d’entre nous en a fait lui-même l’expérience.
Pourquoi ne pas profiter des idées de nos concitoyens ? Pourquoi ne pas savoir faire fonctionner l’intelligence collective, tellement supérieure à l’intelligence de quelques uns, même très intelligents ?
Vous vous plaigniez régulièrement des incivilités dans certains quartiers. Réaliser des équipements avec la participation des habitants change complètement le rapport entre l’espace public et les citoyens.
Regardez à Marseille des quartiers comme le Panier ou le cours Julien qui sont en train de complètement changer grâce à une participation active des habitants. Ou la place de la Lune à La Seyne sur Mer.
On ne peut que gagner à consulter de manière réelle vos concitoyens : Ce n’est pas en une visite éclair ou une inauguration que l’on peut développer cette intelligence collective.
Peut-on imaginer un conseil de secteur par trimestre au moins ? Là on pourrait voir une véritable ouverture démocratique ! Quand allez-vous convoquer le prochain conseil de secteur ?
Intervention de Magali Brunel
Projet de délibération sur la politique énergétique de la ville de Toulon
(20.3.01 DÉPÔT DE DEMANDES D’AUTORISATION D’URBANISME)
Magali Brunel – Toulon en commun – parti socialiste
Ce dépôt de demandes concerne en fait 3 projets, dont deux concernent l’énergie, une installation de climatisation et un ravalement de façade avec isolation thermique. Or, ce ne sont pas du tout les mêmes types de projets.
En cette période de flambée des coûts de l’énergie, qui impacte toutes les collectivités, nous nous élevons contre la solution coûteuse et courtermiste de l’équipement en climatisation d’un lieu, ce qui d’ailleurs était totalement contraire au propos d’Eric Mascaro, dans la presse, cet été, à propos de la stratégie de rafraichissement des écoles Toulonnaises : il était en effet question de brasseurs d’air pour rafraichir les classes, de brises-vue anti UV pour les fenêtres, et justement pas de climatisation.
« C’est pour cela que nous sommes allés vers ce bouquet de travaux qui consomme très peu d’énergie puisque le brasseur d’air, à vitesse réduite est autour de 5 Watts, à vitesse maximum 40 Watts donc c’est anodin par rapport au confort que cela peut apporter ». Érick Mascaro l’assure, « hors de question » d’installer un système de climatisation. » (13 aout 2022 France info)
Alors tout d’abord, pourrait-on donc, cerner la ligne de la stratégie municipale en la matière?
Nous le savons, la climatisation a pour effet de rejeter à l’extérieur de la chaleur, et donc de renforcer les effets de la canicule dans la ville. En plus, comme le disait très bien M. Mascaro, elle est très consommatrice d’énergie et donc ajoute des problèmes dans le cadre de la crise climatique.
Au contraire, nous sommes favorables, et ce, dans la continuité des annonces que vous avez présentées au début de ce conseil, à une politique massive de rénovation énergétique des bâtiments publics, qui passe par la rénovation des menuiseries et l’isolation des toitures, ainsi que par l’isolation thermique externe très efficace, comme cela est envisagé ici, pour 1 mur, dans 1 école.
Vous avez annoncé une poursuite de l’équipement en énergie renouvelable, notamment solaire, des bâtiments et lieux publics Toulonnais. Nous nous en félicitons, mais il est certain que si cette politique avait été mise en place depuis longtemps, elle aurait permis aujourd’hui d’être protégé face aux augmentations affolantes de l’électricité et du gaz.
Mais pour cela, il faut changer d’échelle, l’enjeu est de taille : il nous faut emprunter (nous sommes la 4e ville la moins endettée de France, vous l’avez dit, c’est un atout et c’est le moment de l’utiliser) et mobiliser les appels à projets régionaux, nationaux et européens pour développer un grand plan de rénovation énergétique des bâtiments publics, le taux de l’emprunt n’ayant aucune commune mesure avec celui de l’inflation des coûts énergétiques.