Conseil Municipal du 28 juin 2024

Un conseil marqué par un débat entre le RN et Toulon en Commun, mais aussi par la défense par Toulon en Commun du patrimoine de la ville, que ce soit l’ancienne caserne de gendarmerie du boulevard Bazeilles ou l’ancien évêché du cours Lafayette (début à 52’45 »), ainsi qu’un soutien aux artistes de Toulon.

A noter que Philippe Leroy était seul représentant de Toulon en Commun à ce conseil, Magali Brunel et André de Ubeda ayant malheureusement de bonnes excuses pour ne pas être présents.

Interventions de Philippe Leroy :

02.2.06 : Vente du 14 Bd Bazeilles

Madame le Maire, chers collègues,

Vous souhaitez vendre le 14 Bd Bazeilles. Que va devenir ce bâtiment de la gendarmerie maritime du XIXème siècle, encadrant joliment l’entrée du Boulevard ?

La destination de « maison de l’immobilier » me parait particulièrement vague, surtout lorsque le PLU permet de construire à 18m de haut, R+5.

On ne peut que regretter que la commune le vende, qu’il n’y ait pas eu de recherche d’une valorisation pour un usage public.

Il faut au minimum des garanties sur sa conservation.

Après le départ du centre archéologique du Var, il avait été utilisé par une maison de production pour y tourner des films. Des décors y sont encore. C’était une belle utilisation du lieu.

ARTS voulait en faire une maison du cinéma. Sans compter que Toulon veut devenir un centre cinématographique comme le souhaite la métropole avec son bureau des tournages.

Et puisque nous parlons des ventes, laissez-moi vous parler de l’ancien évêché. Là aussi il me semble qu’il serait dommageable de le laisser démolir pour le transformer en un magasin ou pire en un hôtel Mama Shelter. 

La Design Parade est l’un des succès culturels les plus important de la métropole.

Une proposition serait de prêter le lieu à un collectif d’artistes, peut-être en dehors des périodes de la Design Parade. Cela permettrait une occupation des lieux à l’année.

Bien sûr, une rénovation pour le mettre aux normes de luxe serait très chère, j’ai entendu parler de 20M€. Mais une rénovation plus simple pourrait coûter 10 fois moins.

Au rez-de-chaussée, on pourrait y trouver un espace aux normes pouvant accueillir des expositions ou évènements. Et aux étages, effectivement difficiles à mettre aux normes d’accueil du public, on pourrait avoir des résidences d’artistes, des locaux à disposition des associations, des espaces dédiés au co-working.

Ne croyez pas que je sors cela de mon imagination. J’étais mardi soir à une réunion d’un collectif d’artistes toulonnais né suite à une pétition sur le devenir de l’ancien évêché. 40 personnes quelques jours avant, 120 personnes mardi soir, déjà près de 300 sur un fil Whatsapp, beaucoup de toulonnais se mobilisent pour ce lieu. Sans compter les 1200 personnes qui viennent de signer cette semaine la pétition.

Les artistes toulonnais, que ce soit des plasticiens, des artistes de scène ou du monde de l’audiovisuel, ont besoin d’espaces pour créer, répéter, exposer, faire des rencontres avec le public, échanger, stocker des décors…

Ce collectif regroupe non seulement des artistes du spectacle vivant, des plasticiens, mais aussi des acteurs de l’économie sociale et solidaire, des acteurs de l’univers audiovisuel et même l’université de Toulon.

Donnez à ce collectif qui est en train de se structurer une chance d’avoir un lieu à la hauteur de Toulon. 

Regardez l’attrait qu’ont pu devenir au fil des ans des lieux comme la Friche de la Belle de Mai à Marseille, le Lieu Unique à Nantes, Les Halles Papin à Pantin, Main d’Oeuvres à Saint-Ouen, le Confort Moderne à Poitiers…

Alors, quand donc Toulon laissera la place à une friche en centre-ville permettant aux artistes de s’exprimer, aux toulonnais de se rencontrer, qui donnera un bel attrait à la ville et même un boost à l’économie de la ville.

Je me permet de rêver devant vous de ce projet, car si l’on ne rêve pas d’un projet, il n’a aucune chance de se réaliser.

L’appel à projet pour le devenir de l’ancien évêché a été ouvert très discrètement, pour ne pas dire confidentiellement entre le 8 décembre et le 8 mars. Il a été réouvert ensuite jusqu’au 22 mars.

Laissez permettre à ce groupe de toulonnais engagés, motivés, avec des propositions concrètes et innovantes, de participer à ce projet d’avenir en réouvrant l’appel d’offre pendant quelques mois. Il n’y a aucune raison de précipiter une décision fondamentale pour Toulon.

C’est l’un des souhaits de Toulon en Commun et de tous les membres de ce collectif.

Seriez-vous prête à rencontrer le collectif après les élections et avant toute décision définitive quant au devenir de l’ancien évêché ?

Je vous en remercie par avance,


02.2.03 : Encore une vente de la mairie que je ne comprends pas. Je comprends que la priorité ne soit pas de faire des travaux pour élargir la montée de la Pivotte. Mais n’est-ce pas important de prévoir un jour un trottoir pour que les piétons puissent passer en sécurité sur ce bout de rue ? On peut laisser Monsieur CONVERSET et Madame AUDIBERT jouir du terrain tant que l’on ne fait pas le trottoir, mais se priver de la possibilité de le faire un jour me semble une grave erreur.

Suite à mon intervention, cette délibération n’a pas été adoptée en attendant une visite par Madame le Maire de cette ruelle


Les autres interventions ont été improvisées, vous pouvez les retrouver dans le texte ci-dessous qui nous a été envoyé le lundi 23 septembre 2024

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