Conseil rapide, qui nous a malgré tout permis d’insister sur les besoins des écoles et prendre la défense des locataires de La Beaucaire. A la fin du Conseil, Magali Brunel est allée chercher Madame le Maire pour qu’elle reçoive une délégation de locataires. Ils ont obtenu des promesses de soutien de la mairie grâce à cette intervention !
désolé, il y a eu une coupure de l’enregistrement au milieu du conseil, voici la deuxième partie :
Intervention de Magali Brunel sur le projet de délibération 2-2-03 (Compromis de vente et de l’acte d’acquisition entre la commune de Toulon et la CAS pour des locaux de 2335 m2 sur une parcelle de 12194 m2)
La mise en vente de cette surface très importante et ses deux bâtiments immobiliers est une opportunité pour la ville, et nous nous réjouissons que la municipalité s’en saisisse.
Les projets annoncés, déplacement de l’école élémentaire de La Beaucaire, réflexion sur le développement dans ce lieu, d’action sociales, éducatives et médico-sociales, voire d’une agence France ou d’un équipement publication à vocation culturelle sont certainement de belles pistes.
Et ces perspectives et cette opportunité peuvent être une formidable occasion pour la ville de penser avec les habitants le quartier de demain, que cet espace pourrait en partie reconfigurer. Car c’est à l’échelle du quartier qu’il faut penser un tel projet, en relation avec une politique de la ville, du logement et un projet social. Par exemple, comment ce lieu est-il intégré dans un projet de rénovation urbaine écologique, offrant à la population des espaces apaisés, des lieux de nature et d’activité d’extérieur pour tous ? Comment s’inscrit-il dans un projet de réhabilitation plus global, notamment énergétique, puisque nous le savons, et eux, à la Beaucaire le savent plus que douloureusement, ce sont les habitants les plus précaires qui subissent le plus le coût de la crise énergétique ? Comment cet espace sera-t-il mis à profit pour d’une politique éducative de lutte contre les inégalités scolaires ? comment pourrait-il par exemple s’inscrire dans le dispositif zéro non-recours aux droits qui participe à la lutte contre la pauvreté, et enfin contribuer à rendre la sécurité à ces quartiers par le développement d’une relation de confiance entre police et habitants, eux qui sont les premiers à souffrir de l’insécurité ?
Car tels sont les défis auquel l’on ne peut plus se dérober, sur lesquels l’association des maires et banlieues de France alertait le gouvernement, totalement sourd encore une fois, au printemps dernier et on sait ce que l’été a donné. C’est pourquoi, il nous apparait que l’opportunité d’une telle acquisition ne doit pas être un nouveau rendez-vous manqué :
Le 6e rapport sur les « paroles des habitants et habitantes des quartiers populaires » de la Fédération des centres sociaux et du Réseau national des centres ressources politique de la ville (RNCRPV), publié avant-hier 27 septembre, révèle un sombre état des lieux de l’état des quartiers prioritaires. En premier lieu, il dénonce le double mouvement de gentrification de certains quartiers et de paupérisation des quartiers prioritaires, dont les habitants ont de plus en plus le sentiment d’être laissés à l’abandon. En second lieu, il dénonce le manque de concertation : Gilles Leproust, maire d’Allonnes et président de Ville et banlieue, en signe la préface en ces termes : « les habitantes et habitants « sont les véritables experts de nos territoires et rien de neuf et d’innovant ne peut se faire sans elles et eux . L’opportunité que nous nous présentez et dont nous approuvons tout à fait l’intérêt exige de penser la reconfiguration du quartier avec ses habitants : leur laisse-t-on le droit d’exprimer éventuellement d’autres propositions leur semblant plus correspondre à leurs besoins et souhaits ? Ça me semble indispensable si on veut réellement répondre à leurs besoins avant tout, plutôt que de répondre à une commande extérieure
Le rapport lui-même le dit, c’est souvent la colère et l’injustice qui fait prendre la parole aux habitants du quartier, comme cela a été le cas pour le drame de Nahel, le 27 juin à Nanterre, ou comme c’est le cas à Marseille, contre les nuisibles et à Sevran contre la hausse de charges abusives… comme c’est le cas à Toulon aussi puisque des rappels de charges démesurés et injustes sont toujours réclamés alors même que vous vous étiez engagé ici en juin M. Mahali à mettre tout en œuvre pour résoudre cette situation inique.
Commençons en effet par les écouter et à répondre à leur sollicitation de RDV par exemple : comment les habitants peuvent-ils penser que leurs intérêts seront pris en compte alors que l’on ignore leur difficulté présente?