Pour la première fois depuis 2020, le conseil municipal a commencé en retard, Madame le Maire ayant reçu le chœur de l’opéra qui manifestait contre son licenciement abrupt.
Nous vous donnons ci après le texte de nos interventions, les articles de presse, les vidéos du conseil (suite à un problème technique, la vidéo est morcelée).
INTERVENTION AU SUJET DES CLASSES TRANSPLANTEES
Madame le maire, chers collègues,
Sur ce sujet aussi nous apprécions les inflexions que vous avez apportées à notre demande. Vous aviez annoncé l’augmentation des subventions suite à nos demandes et le service éducation propose plus de possibilités de départs en Erasmus après mon intervention lors du précédent conseil.
Mais là encore, les bonnes intentions affichées sont contredites par les limitations budgétaires qui ne sont que des choix politiques et pas une obligation.
Vous nous aviez assuré que toutes les classes qui le désiraient pouvaient partir.
C’est faux.
C’est l’insuffisance des subventions qui en est la cause, et non des critères pédagogiques. Il est faux d’en rendre responsable les inspecteurs, et vous le savez.
En effet, la dotation par élève n’a pas augmenté depuis 2013, comme toutes les subventions.
L’inflation ayant été d’environ 20 % depuis cette date, le reste à charge pour les familles devient beaucoup plus important.
Pour un séjour classe de neige 6 jours en REP/REP+ 2019 : coût du séjour/ enfant: 573€ subvention municipale
Toulon 270€ reste à charge avant autres aides éventuelles :303€.
Même séjour en 2025 : 640€ subvention / enfant : 270€ Reste à charge : 370€.
Il peut empêcher des parents de faire partir leurs enfants. Or le fait que trois ou quatre enfants ne partent pas dans une classe peut conduire l’enseignant à renoncer pour ne pas mettre en danger la cohérence pédagogique de toute la classe.
Il y a toute une remise à plat à mettre en œuvre mais nous proposons des mesures d’urgence : augmenter la dotation par élève d’une part, et d’autre part que les reliquats soient utilisés soit pour les classes qui partent pour baisser le reste à charge, soit pour Erasmus.
INTERVENTION AU SUJET DU SPORTING
Madame le maire, chers collègues,
Nous pensons nécessaire qu’une équipe professionnelle soit la locomotive des sports collectifs dans notre ville. Nous sommes la seule ville de cette importance à ne pas en avoir pour le football.
Une subvention à l’association nous semble juste et indispensable pour les équipes de jeunes qui sont censées être la relève.
Nous aimerions pouvoir nous dire qu’en augmentant les subventions nous contribuerions ainsi à la montée dans une division professionnelle.
Mais cette apparente logique se heurte à plusieurs séries de problèmes.
Un club emblématique de foot, sport le plus populaire, n’appartient pas qu’à son financeur même si sa générosité est importante. C’est un patrimoine commun à la ville, aux supporters, aux joueurs et anciens joueurs. La gestion doit être acceptée, donc mise sur la place publique. Plus encore que la transparence sur les comptes, c’est la politique sportive qui doit être comprise pour que l’engouement soit au rendez-vous. Ce n’est pas le cas actuellement.
Par exemple, la logique d’achats et vente de joueurs n’empêche t elle pas l’éclosion de jeunes joueurs prometteurs ? D’ailleurs cette logique ne porte pas ses fruits. Nous ne mettons pas en doute les capacités des entraineurs et joueurs mais la stabilité, le sentiment d’appartenance à un club, une ville sont des gages de réussite sportive.
Une autre série de problèmes est que l’augmentation de la subvention, sans cohérence dans la démarche sportive, ne garantit en rien, dans ce cas la réussite sportive.
La ville de Fréjus verse une subvention dix fois supérieure à celle de Toulon. Or le club végète, comme le Sporting, en nationale 2.
Le populisme et la démagogie n’ont jamais marqué de buts.
Nous voterons donc cette subvention en l’état.
REPONSE AU VŒU DE LA MAJORITE
Madame le maire, chers collègues,
Nous vous avions proposé un vœu en novembre.
Nous nous réjouissons que ce vœu puisse être examiné en conseil municipal et aussi que la commission des vœux devienne permanente permettant ainsi une expression plus importante des élus toulonnais en direction des instances nationales en particulier.
Nous y voyons également le résultat de notre action pour des débats plus approfondis et la reconnaissance de notre travail d’opposition constructive. Nous sommes en effet le seul groupe à nous opposer de façon constructive.
Nous sommes aussi le seul groupe à combattre les dogmes austéritaires des gouvernements successifs. Personne, à part nous, ne met en cause le gouffre entre l’opulence d’une infime minorité et le mal vivre qui gagne une très grande majorité de la population. Comment ne pas mettre en regard critique le record de 98 milliards de dividendes versés par le CAC 40 et la pauvreté, le chômage, la précarité qui augmentent ?
Nous vous avions proposé un vœu qui condamnait les baisses de dotations pour les collectivités locales. Bien sur le temps a passé avec votre manœuvre malsaine consistant à repousser le débat. Pourtant la question reste d’actualité.
Tout ce qui est enlevé aux collectivités, toutes les baisses de dépenses publiques par faute de vouloir prendre l’argent là où il est, représentent des difficulté supplémentaires pour l’immense majorité de nos concitoyens.
Or vous nous proposez une rédaction qui demande une baisse mais pas trop forte. Supposons qu’au lieu de 6 millions, le gouvernement nous enlève 3 millions, à quoi allez vous les retrancher madame le maire : au chœur de l’opéra ? Au logement social ? A l’éducation ? Aux salariés communaux ?
Quel signal donnez-vous aux toulonnais qui désespèrent ? Vous allez augmenter le désespoir et nous savons quels résultats cela peut donner. Il ne suffit pas de commémorer la libération des camps si vous reproduisez le ferment des colères qui les ont permis.
Nous vous proposons une autre rédaction en enlevant simplement le terme « fortement »
Sans réponse positive de votre part nous serons contraints de voter contre malgré la reconnaissance du bien fondé de notre démarche.
QUESTION A MADAME LE MAIRE À PROPOS DU CHŒUR DE L’OPÉRA
Madame le Maire,
Nous avons été informés de l’annonce faite aux salariés de la dissolution du Chœur de l’Opéra de Toulon.
Nous nous indignons de la brutalité et de la précipitation de cette décision. Les salariés n’ont appris cette décision couperet que lors du Conseil d’administration. Et pourtant cette décision ne peut avoir été prise en quelques minutes ! Elle a dû être discutée pendant un certain temps. Vous-même, en étiez-vous informée ? Avez-vous été consultée ?
Et comment se fait-il que la presse n’ait pas pu avoir de réponses aux questions qu’elle a posées depuis l’annonce de cette décision brutale ?
La façon de procéder choisie est éminemment choquante. Pour notre part, nous nous prononçons pour le maintien du chœur et nous apporterons aux salariés touchés par cette mesure tout notre soutien, y compris dans cette enceinte.
D’autres éléments nous font vous interpeller.
La gestion administrative coûteuse de l’Opéra de Toulon est remise en question par les salariés. Il semblerait que l’opacité soit de règle. Madame le Maire, sachant que la ville de Toulon est concernée au premier chef, nous voulons savoir si vous diligenterez un audit qui nous semble indispensable au vu de la situation administrative.
Nous le mentionnons souvent dans nos interventions : l’austérité budgétaire voulue par la droite et l’extrême droite continue à faire des dégâts. En voilà une preuve bien concrète. Qui plus est, et vous le savez, l‘externalisation qui semble envisagée n’en sera pas moins couteuse.
Madame le Maire, nous ne souffrons pas de trop de culture à Toulon et la culture est indispensable au vivre ensemble. Notre question est simple, : Envisagez-vous de revenir sur cette décision dramatique pour les salariés et néfaste pour la ville ?
Merci de votre réponse.
REVUE DE PRESSE
